jeudi 8 août 2013

#Locarno66: épisode 1


Privée de Festival del Film Locarno pendant plusieurs années  - les collègues de mon ancien job étant plus promptes à poser leurs vacances d’été  que moi  - c’est avec bonheur que je peux à nouveau goûter aux réjouissances tessinoises du mois d’août.

Donc départ ce matin à 7h34 de la gare de Fribourg. Une succession de noms de bleds (Lucerne-Schwyz-Goeschenen) te font douter que tu te rends bien dans le sud… Ce n’est qu’à la sortie du tunnel du Gotthard que résonne dans les haut-parleurs du wagon : « Prossima fermata : Airolo ». Là, tu sais que tu es sur de bons rails.
 
 
 
L’arrivée à Locarno est tropicale. Il fait chaud, il fait humide, tu perles. Tu descends vers la Piazza Grande et le Palazzo Sopracenerina, en traînant derrière toi toute ta vie dans deux valises, pour aller chercher le précieux sésame.  Tu repars du Palazzo en question avec un sac de plus…  C’est donc version sherpa pour toi-même que tu décides de te poser sur la terrasse la plus proche pour boire un café et faire LA photo qui va rendre dingue tous tes amis qui sont au boulot. Mais tu sais aussi qu’ils seront très heureux pour toi… n’est-ce pas que vous êtes heureux pour moi ?
 
 

Tu sautes dans un taxi et fonces vers le petit hôtel familial que tu as dégoté après de longues recherches nocturnes. C’est cosy. La chambre est petite, mais tu as un vrai lit et une connexion wifi qui te permet d’alimenter ton blog. Et quand tu découvres que ta douche a en plus de la puissance et qu’elle n’est pas prostatique, tu te dis que les 10 jours qui vont suivre auront un goût de paradis.
 
 
 
Tu descends guillerette sur la terrasse de l’hôtel, qui soit dit en passant bénéficie d’une vue incroyable, et tu prends encore une fois un café. Tu consultes les horaires du funiculaire et tu te dis qu’il serait peut-être temps d’y aller si tu souhaites assister à la projection de presse d’un film en compétition internationale (dont je ne peux pas encore vous parler, parce que les festivaliers ne l’ont pas encore vu).
 
 
Tu enchaînes avec une deuxième projection et à la fin de celle-ci, tu as un petit creux.  Comme tu as déjà testé certains restaurants, tu sais exactement où  bien manger et pour pas trop cher. Et là, tu ne résistes pas aux Linguine e Gamberoni…

Il est 20h15, la Piazza Grande se remplit à une vitesse affolante… tu pars en quête d’une place. La cérémonie d’ouverture débute. Marco Solari, président du festival prend la parole non sans oublier de remercier toutes les petites mains qui ont œuvré pour que le festival puisse avoir lieu. Puis c’est au tour du nouveau directeur artistique, Carlo Chatrian de s’exprimer. Le sourire aux lèvres, tu sens qu’il est un peu impressionné mais qu’il est ému et fier d’être devant une Piazza noire de monde.

Sir Christopher Lee est appelé sur scène pour recevoir le Excellence Award Moët & Chandon.  Tu as des frissons partout. C’est un homme de 91 ans, soutenu par une canne, a l’œil malicieux et bourré de tendresse qui s’adresse en italien à toute une place suspendue à ses lèvres. Humour, délicatesse, l’homme est un grand monsieur. Le public est conquis.
 
 
 
Le ciel tonne, les éclairs fusent, l’orage menace. Le film d’ouverture «2 Guns » de Baltasar Kormákur débute. C’est un film au rythme intéressant. Les répliques sont dynamiques, le vocabulaire un peu grossier, mais efficace. Je regrette de ne pas l'avoir vu en entier. Mais je pourrai me consoler en allant  le voir dans les salles romandes dès le 18 septembre.
 
 
 
L’orage se déchaîne… tu fais la photo de trop : celle sous ta pèlerine jaune, sous la pluie, ce qui ruine ton téléphone portable… Tu as envoyé un SMS à Sophie pour savoir où avait lieu la soirée Moët & Chandon, mais ton téléphone est HS.
 
 
C’est sous ta pèlerine, le maquillage dégoulinant que tu vas prendre le dernier funiculaire pour Orselina. Tu arrives trempée jusqu’aux os à ton hôtel. Tu entreprends de sécher ton portable, lequel, malgré un traitement intensif au sèche-cheveux ne redonne pas signe de vie… Tu décides alors d’écrire ta première journée à Locarno. Ce n’est qu’à la fin de ce billet, il est 01 :45, que ton portable renaît et vibre : c’est Sophie qui te dit où la soirée a lieu, à quelle heure part la navette et qui te demande à 00 :50 si tu es là. Il est trop tard pour la soirée Moët & Chandon.
Demain, je vous parle de films, promis !
 

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