Vous l’attendiez autant que moi ? Et bien le voilà, tout beau, tout chaud : le programme de la 27ème édition du Festival de Films de Fribourg !
Impossible pour moi de vous parler des quelques 103 films, dont 16 court métrages, produits par 46 pays différents. Parmi tous ces films, 62 sont des premières suisses, 7 sont des premières européennes et 8 des premières internationales! Autant vous dire que le public du FIFF est un public gâté!
Laissez-moi donc vous présenter mon menu personnel constitué des films que j’irai voir (ou revoir pour certains, enfin sur grand écran !) et dont je vous parlerai, ici même : un billet par jour de festival ! Je vous parlerai des films que j’ai vus dans la journée, des rencontres que j’ai faites, des émotions que j’ai vécues, de la même façon que je l’ai fait l’an passé.
Laissez-moi donc vous présenter mon menu personnel constitué des films que j’irai voir (ou revoir pour certains, enfin sur grand écran !) et dont je vous parlerai, ici même : un billet par jour de festival ! Je vous parlerai des films que j’ai vus dans la journée, des rencontres que j’ai faites, des émotions que j’ai vécues, de la même façon que je l’ai fait l’an passé.
Lorsque l’on tient entre ses mains un programme de festival de cinéma, la première chose sur laquelle on se rue, c’est la compétition internationale : 12 longs métrages, issus de 11 pays différents qui se disputeront le "Regard d'Or". Il va de soi que je vais tous aller les voir. Les voici donc, dans l’ordre dans lequel ils sont proposés dans le programme de poche :
Bwakaw - Jun Robles Lana - Philippines - 2012 : Il n’y a pas d’âge pour faire son coming out. René l’a fait à 70 ans. Il pense qu’il est trop tard pour tout : l’amour, la politesse et la générosité. Jusqu’au jour où son chien Bwakaw tombe malade.
El Limpiador- Adrian Saba- Pérou- 2012 : Eusebio est un homme d’âge mûr, solitaire et quelque peu bourru. Sa ville, Lima, est frappée par un virus inexpliqué. Il trouve dans une maison un enfant de 8 ans. Va-t-il s’ouvrir à ce petit orphelin ?
Fill the Void- Rama Burshtein- Israël -2012 : Immersion croustillante, douce-amère, dans la communauté hassidique de Tel-Aviv.
In the Name of Love- Lay Chong Nguoi Ta- Vietnam- 2012 : Khanh et Nhung sont tellement amoureux que même la pauvreté n’entache pas leur bonheur. Lorsqu’il s’avère que Khanh est stérile, Nhung décide de lui donner un enfant malgré tout. Elle couche avec Linh, qui alcoolique et violent, ne supporte pas très longtemps de vivre avec ce secret.
It’s a Dream- Mahmoud Ghaffari- Iran- 2012 : Roya, énergique et rusée, tente par tous les moyens de sortir d’une lourde dette. L’inégalité sociale et sexuelle ralenti le processus de remboursement. Peut-on échapper à des carcans si facilement ?
Los Salvajes- Alejandro Fadel- Mexique- 2012 : Cinq ados s’évadent de manière violente d’un centre de redressement argentin. C’est un pèlerinage d’une centaine de kilomètres qui commence, avec au bout du chemin, un foyer, peut-être.
Penance- Kiyoshi Kurosawa- Japon- 2012 : Quatre fillettes sont témoins du meurtre d’une camarade de classe. La mère d’Emili, désespérée de savoir le coupable encore en liberté soumet les quatre enfants à un chantage pernicieux : elles feront pénitence toute leur vie si elles ne se remémorent pas le visage du tueur. Prenez un en-cas avec vous et réservez votre après-midi : ce film dure 4h30 et nous avons droit à 30 minutes de pause. Mais je crois que cela en vaut la peine… c’est mon petit doigt qui me le dit.
Sleepless Night- Jang Kun-Jae- Corée du Sud- 2012 : Entrer dans l’intimité d’un couple dont le désir d’avoir un enfant est compromis par le manque d’argent, le décalage de leurs rythmes de travail. Comment construire dans ces conditions ?
Three Sisters- Wang Bing- France, Hong Kong- 2012: Trois sœurs de 10, 6 et 4 ans tentent de survivre, livrées à elles-mêmes dans un petit village des montagnes du Yunnan. Le seul documentaire de la compétition.
Wadjda- Haifa-Al-Mansour- Arabie saoudite, Allemagne- 2012 : Une fillette de 11 ans, qui a tendance à défier les règles de la société islamique, aime les baskets et rêve d’un vélo. La participation à un concours qui consiste à psalmodier l’entier du Coran par cœur sera peut-être l’opportunité pour elle d’obtenir ce fameux vélo. Réalisé par la première femme cinéaste d'Arabie saoudite.
Watchtower- Pelin Esmer- Turquie- 2012 : La rencontre entre une femme enceinte et un gardien de poste anti-incendie. Tous deux semblent manifestement fuir leur passé.
Your Time is Up- Kim Sung-hyun- Corée du Sud- 2012 : L’histoire de deux frères qui vivent dans la tension. A l’origine de cette tension ? Une dette contractée par le benjamin à son frère aîné, lequel va sombrer dans le tourbillon de la vengeance.*
*Les textes de présentation des films sont issus du programme de poche
Le jury international sera composé de Jean-Pierre Bekolo, Kamara Kamalova, Braden King, Julia Murat et Carlos Sorin. Quel éclectisme ! Quelle qualité ! Le FIFF présentera 1 films réalisé par chacun des membres du jury. Ce sera donc l’occasion de voir ou de revoir « Historias que so existem quando lembradas » de Julia Murat, « Dias de Pesca » de Carlos Sorin, « Quartier Mozart » de Jean-Pierre Bekolo, « Road under the Skies » de Kamara Kamalova et « Here » de Braden King.
"Road under the Skies" - K. Kamalova |
Le plaisir d’un festival de cinéma, en dehors de la compétition, c’est également de plonger dans les univers des sections parallèles, et elles sont riches au FIFF !
La section Cinéma de genre : à nous la victoire ! proposera des films de sports. Le sport comme espoir d’un monde meilleur, comme possibilité d’échapper à la réalité, comme possibilité de partir à l’étranger, comme moteur. Nous irons faire du hockey sur glace au Ladakh avec « One More » ou encore suivrons les aventures d’une équipe de volley-ball particulière avec « The Iron Ladies ». Nous assiterons à une partie de curling à but "humanitaire" avec tout l’humour à froid qui caractérise les cinémas du nord avec « Kong Curling » et verrons le seul film produit par l’immense Terrence Malick : « Endurance ». N’oubliez pas d’embarquer des barres énergétiques pour assister à ces séances ! Petit (énorme) bonus, la section sera complétée par 10 films supplémentaires qui seront disponibles sur www.lekino.ch dès le 16 mars. Un vrai marathon , j’vous dis !
Les enfants règlent leurs contes : c’est le titre de la section Décryptage. Les enfants sont les héros de cette section. Comment un enfant fait-il pour se débrouiller lorsqu’il est livré à lui-même ? Comment réagit-il face aux crises familiales, politiques ? Ces petits bouts de chou, exemples de courage et de force. « A Brand New Life », ou comment une fillette de 9 ans résiste à la douleur de l’abandon. Comment un garçon de 9 ans doit changer de nom et n’a plus le droit d’appeler ses parents papa et maman ? C’est le propos de « Infancia Clandestina ». Un bus devient un lieu de règlements de comptes et de confidences : c’est « The We and the I ».
Après Chappatte qui nous parlait de ses origines libanaises, cette année, c’est Atom Egoyan (!) qui présentera, dans la section Diaspora, les films que la communauté arménienne en exile aime revoir pour atténuer la nostalgie. L’occasion de revoir deux chefs-d’œuvres du maître, « Ararat » et « Calendar », mais aussi des bijoux comme « Sayat Nova ». Le cinéaste ne sera pas présent, mais une interview est disponible ici.
Sur la carte de Bouli Lanners… ou comment je vais rêver par procuration, sachant que chaque film a été choisi par mon belge préféré ! Quand je parle de Bouli autour de moi, personne ne le connaît… et pourtant, quel génie ! Cinéaste, comédien, scénariste, peintre, sculpteur, Bouli fait tout, et tout merveilleusement bien. Je ne suis absolument pas objective : je l’aime, point barre ! Il proposera des films sur un thème qui lui est cher : l’homme et son rapport à la nature. Et c’est avec bonheur que l’on va revoir des films forts et inoubliables comme « Aguirre » ou encore « Dersu Uzala ». Quel bonheur, mais quel bonheur ! Mon chouchou belge ne sera pas présent, car en pleine préparation d'un prochain film, cependant, une interview de Bouli Lanners est disponible ici.
Carte blanche est donnée cette année au NIFFF et plus particulièrement à sa directrice, Anaïs Emery. Elle a choisi de présenter son réalisateur fétiche : Im Sang-Soo (!). Ce réalisateur sud-coréen est juste un génie ! Il sera présent et dirigera même une masterclass. Ses deux derniers films seront projetés : « The Housemaid » et « The Taste of Money ».
Im Sang-Soo |
L’Ouzbékistan sera le Nouveau territoire exploré cette année. Nul doute que nous découvrirons une cinématographie étonnante et détonnante!
Des poulpes, des extra-terrestres, des japonais en tenues romaines, voilà une partie de ce qui nous attend lors des désormais incontournables Séances de Minuit (qui, parce que nous sommes en Suisse ont lieu aux environs de 22 heures). Ce sont de moments de fous ! A découvrir, un film sous forme de lettre de réclamation à Steven Spielberg : « Nous avons eu la visite d’extra-terrestres, mais ce n’était pas du tout comme dans E.T ! », c’est « Abdullajon » de Musakov. On aura aussi la possibilité de suivre la vie et les humeurs de Paul Le Poulpe… oui, le fameux poulpe « Madame Irma » de la Coupe d’Europe 2010 : « The Life and Times of Paul the Psychic Octopus », ça ne s’invente pas ! Des séances de minuit sans un film qui dresse les poils ? Impossible ! C’est donc « Juego de Ninos », qui n’est pas sans rappeler « Les révoltés de l’an 2000 », film paranoïaque des années 70, qui se chargera de notre pilosité, de nos frissons et de nos sueurs froides. Enjoy, comme dirait l’autre !
Et que serait un festival de cinéma sans un film d’ouverture et un film de clôture ? « Bekas » de Karzan Kader ouvrira les feux le 16 mars. Le film de clôture quant à lui viendra de Hong Kong. Aux commandes : Wong Kar-Wai, l’esthète. Probablement un des cinéastes les plus fascinants. « The Grandmaster », qui a fait l’ouverture de la dernière Berlinale, sera projeté en 1ère suisse le 23 mars.
Et cerise sur le sundae: "The Story of Film" de Mark Cousins. Un film fleuve de 15 heures sur l'histoire du cinéma. Il sera projeté du lundi au vendredi de 9 heures à minuit. Cinéphiles chevronnés, c'est fait pour vous!
Débats, exposition, forums, tout ce qui fait le charme du FIFF et nous permet de partager avec les invités, tout cela et encore plus, notamment les horaires, à découvrir sur www.fiff.ch.
Débats, exposition, forums, tout ce qui fait le charme du FIFF et nous permet de partager avec les invités, tout cela et encore plus, notamment les horaires, à découvrir sur www.fiff.ch.
Voilà, maintenant, il ne me reste plus qu’à préparer ma grille de festivalière : caser tout ça sur 8 jours, jongler avec les horaires, les salles, optimiser les journées, prévoir des plages café et papotages... Va y avoir du sport !
En attendant le 16 mars, rendez-vous jeudi 28 février, pour la première avant-première à Fri-Son!
Je me réjouis, et vous?
Je me réjouis, et vous?
Festival International de Film de Fribourg ¦ 16-23 mars 2013
Tickets online dès jeudi 28 mars sur www.starticket.ch , dans les lieux de vente Starticket et au
Centre du festival, Ancienne Gare, Fribourg de 12h à 18h