J'ai quitté la salle à l'entracte, exaspérée. Trop de tout. Trop de couleurs, trop d'effets spéciaux superficiels, trop de "trucs" dans tous les coins de l'écran... trop, trop, trop, jusqu'à écœurement. Des personnages vides, creux, sans reliefs. Du prémâché en permanence. Et surtout, pas d'émotions! Rien, nada!
Gondry nous donne SA version de "l'Ecume des Jours". Sa version et uniquement sa version. Il ne cherche pas une seconde le spectateur. Et impossible d'y entrer tout seul. Ce film est tellement plastifié qu'il en devient hermétique. Et forcément, ça énerve. Oui, car lorsqu'on a lu le livre de Vian, Colin et Chloé, Chick et Alise, Nicolas, et même la souris, sont nos amis. Ce sont nos intimes. Et là, ils deviennent tout à coup inaccessibles.
On a un peu l'impression que ce cher Michel nous les a volés, et on lui en veut! Je lui en veux.
On a un peu l'impression que ce cher Michel nous les a volés, et on lui en veut! Je lui en veux.
J'ai le sentiment qu'il s'est surtout fait plaisir. Et franchement, je ne suis pas suffisamment adepte de voyeurisme pour apprécier l'onanisme sur grand écran.
J'ai pris la fuite, en voulant être la souris : poser ma tête dans la gueule du chat et attendre qu'on lui marche sur la queue, pour qu'il me coupe tête d'un coup sec. Mourir comme une souris digne.
A vous de voir... ou pas.