samedi 23 mars 2013

FIFF 2013 - Jeudi 21 mars 2013

Je fatigue les amis, je fatigue sévère. Si vous voyez des fautes d'orthographe, soyez indulgents. J'écris en pleine nuit après 10 à 12 heures de salles obscures... Je sais qu'il y a encore un lobe de mon cerveau qui travaille, mais je ne sais pas lequel. Si c'est celui qui s'occupe des maths, on est mal barré!
 
Sinon, déjà jeudi! Il reste encore deux jours de festival, plein de belles choses à voir et plein de belles rencontres à faire. Et aujourd'hui, niveau rencontre, c'était plutôt le top: Charles Aznavour et Im Sang-Soo. Un grand monsieur de la chanson française, un comédien qui a côtoyé les plus grands, Truffaut, Egoyan, Frank Sinatra, Dean Martin, Piaf et qui a accompagné les moments importants de ma vie, heureux ou malheureux. Pour l'anecdote, je sais, de source très sûre, que le billet griffonné à la hâte sur un ridicule bout de papier est bien parvenu à Charles Aznavour.



Et Im Sang-Soo, le génial cinéaste sud coréen que j'adore et dont je vous invite à découvrir la filmographie. Elle est constituée de petits bijoux comme "Une femme coréenne" ou "Le vieux jardin". Jetez-y un oeil... ça vaut le voyage.

Im Sang-Soo... et une fan pétrifiée


WADJDA - Haifa Al-Mansour - Arabie Saoudite 2012




C'est l'histoire d'une toute jeune ado saoudienne. Elle est très libre et totalement insoumise. Elle possède une insolence saine. Elle porte des baskets, ne se couvre pas totalement la tête, répond avec impertinence à la directrice de son école et souhaite acquérir un vélo. Pour ce faire, elle décide de participer à un concours organisé par son école : réciter des sourates par coeur.
 
Un vrai film de femmes: premier réalisé par une femme en Arabie Saoudite, une jeune fille au centre du propos, et la mère de la petite qui tente tant bien que mal de consoler sa tristesse de ne plus pouvoir donner de fils à son époux et de voir ainsi son mari prendre une seconde épouse.
 
Très émue d'être présente à Fribourg, Haifa Al-Mansour qui vient d'un tout petit village d'Arabie Saoudite, signe un très joli film, avec un sens inné de l'image.  Je ne serais pas surprise de le retrouver dans le palmarès samedi. Wait and see...




ARARAT - Atom Egoyan - France, Canada 2002



 
Probablement le film le plus intime d'Atom Egoyan. A travers plusieurs histoires parallèles, il retrace l'histoire arménienne dans ce qu'elle a de plus douloureux, à savoir le génocide perpétré par les turcs en en 1915. Les fantômes du passé hantent les personnages principaux. C'est un film à tiroir, qui montre à quel point il est difficile de reconstituer des souvenirs qui ne sont pas reconnus.
 
Présenté dans la section DIASPORA dont Atom Egoyan lui-même a choisi chacun des films, c'était aussi l'occasion d'accueillir au FIFF Charles Aznavour. A l'issue de la projection, il a pris quelques instants pour répondre aux questions des spectateurs, avec simplicité et humour. Un moment qui restera sans doute gravé dans les mémoires des personnes présentes.
 

 
 
 

THE TASTE OF MONEY - Im Sang-Soo - Corée du sud 2012

 
"Pardon de parler de choses sérieuses, de capitalisme et de contexte politique. Mais vous allez passer un bon moment parce qu'il y a plein de nudité." C'est avec ces mots que le génial cinéaste sud coréen a introduit son film devant une salle comble. C'était aussi l'occasion d'apprendre que ce film n'a pas trouvé de distributeur en Suisse. Im Sang-Soo, dont les films sont régulièrement sélectionnés dans de prestigieux festivals ne trouve pas de distributeur en Suisse... flippant, non?
 
Sexe et argent: les deux mamelles de notre société. C'est ce que dénonce Im Sang-Soo, avec un film à l'esthétisme ravageur. Une suite d'intrigues au sein d'un empire industriel. Le pouvoir et le sexe comme armes. Les choix cornéliens d'un jeune secrétaire qui "en veut". Oui, mais jusqu'à quel point?
 
 
 




 
 Votre Cinécution

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