mardi 5 juin 2012

PROMETHEUS - Ridley Scott - 2012



Il m'aura fallu quelques jours pour rassembler mes idées et pouvoir écrire sur "Prometheus" de Ridley Scott. Voilà un film que j'attendais. Ridley Scott de retour à la science-fiction et qui plus est avec une préquelle d'"Alien"... je ne pouvais qu'être impatiente. "Alien, le 8ème passager" : un film qui a marqué mon adolescence. J'allais enfin connaître l'origine de la "bête".

Prométhée, ce titan qui créa l'homme à partir d'argile et d'eau et lui insuffla toute la connaissance divine, pour finir torturé par un Zeus en colère. Fallait pas voler le feu de l'Olympe, fallait pas...




Le titre du film nous donne le ton. Ridley Scott, plus que de nous expliquer la naissance de la créature, tente de nous expliquer les origines du genre humain, mettant à terre toutes les théories déjà connues, que ce soit celle de Darwin ou celle plus religieuse du créationnisme. Le cadre étant posé, passons à l'action.

Il y a fort fort longtemps, un vaisseau extraterrestre se pose sur la Terre. A son bord, un être d'apparence humaine, bâti comme un athlète de l'Antiquité. Il se sacrifie en ingérant un liquide. Son corps se désintègre et son ADN se répand dans l'eau.

Bien des années plus tard, en 2089, pour être précise (oui, parce que j'ai découpé des troncs d'arbres et compté les cernes... alors ne chipotez pas, on est en 2089, point!), deux archéologues, Elizabeth Shaw et Charlie Holloway, découvrent une nième représentation d'un homme désignant une constellation composée de six étoiles. Représentation déjà répertoriée chez plusieurs civilisations à travers le monde. Jusque là tout le monde suit? Je continue.



La Compagnie Weyland organise donc une expédition vers la constellation désignée. Nous sommes dans un film de science-fiction, donc, il y a période d'hyper-sommeil. Pendant que l'équipage (un copié-collé du premier épisode de la saga, à savoir un team labelisé "United Colors of Benetton") dort, David, l'androïde (qui n'est pas sans rappeler Bishop...) veille sur tout ce petit monde. Il passe le temps comme il peut le pauvre... deux ans, c'est long! Il joue au basket, visionne "Lawrence d'Arabie", se fait la tête de Peter O'Toole et lit les rêves des membres de l'équipe. Et là, je me dis :"Vivement qu'ils se réveillent, qu'il y ait un peu d'action!". Arrivés à bon port, David réveille les passagers du vaisseau "Prometheus". Les archéologues expliquent le but de l'expédition: explorer la planète et découvrir les "ingénieurs" qui auraient créé l'espèce humaine. Ni une, ni deux, tout le monde en combis: on sort!
Et qu'est-ce qu'ils trouvent? La tête d'un "ingénieur" , une salle remplie d'urnes suintantes. La tête est embarquée pour dissection. David subtilise une urne. Le contenu de l'urne va par ailleurs mettre un joli bazar dans le vaisseau... sachez-le! Et là, c'est le début de la fin. Je vous passe les nombreux détails qui n'apportent rien à l'histoire, les incohérences, les "tu t'auto-césariennises, mais dans les minutes qui suivent tu es prête pour aller au combat"... bref... on s'ennuie. Tout est trop "gros" pour être crédible. Les effets spéciaux sont gigantesques et les psychologies des personnages microscopiques. Ces humanoïdes ont joué à Frankenstein et ont par la suite voulu tuer leur créature. Vite fait, bien fait, voici "Prometheus" résumé.



Ridley Scott a fait mumuse. Au risque de passer pour une rétrograde, j'aimais, et de loin, beaucoup plus la version de 1979. Il y avait moins d'effets spéciaux, mais j'avais le trouillomètre à zéro! Là, rien. Aucune angoisse, aucun poil qui se hérisse, aucun "beurk"... nada!

Reste l'univers de H.R. Giger, qui me fascinera toujours.

Et il ne s'est pas foulé le Ridley : générique à la typographie identique à celui de 1979, idem pour la musique (ok pour la musique: "Star Wars" et "Harry Potter" sont des exemples) et idem également pour les plans du début. Franchement, cela ne fait pas avancer le Schmilblick. J'en sais autant sur les origines d'Alien que sur la reproduction des calmars en eaux douces : autant dire, rien. Et je vous assure que je suis une inconditionnelle de la saga des "Alien"... mais là, mon cerveau fait de la résistance.

Tout cela étant dit, Ridley Scott ne nous a finalement pas donné la réponse à la question fondamentale : qui de la poule ou de l'oeuf? 




Votre Cinécution

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