dimanche 14 octobre 2012

TED - Seth MacFarlane - 2012

Ted! Ted! Ted! Ce n'est pas comme dans "Beetlejuice" où lorsque l'on répète trois fois son nom, il apparaît... Non, Ted est omniprésent, sans qu'on l'appelle. Tout le temps et partout. Et il faut remonter 27 ans en arrière pour comprendre pourquoi ce nounours parle, boit, fume du hasch, s'offre les services de prostituées, roule en voiture, tweete... Flash-back.
 
John (Mark Wahlberg) a 8 ans. Il vit dans un quartier du sud de Boston. Il fait partie de ces enfants solitaires, ceux dont personne ne souhaite la compagnie. Alors que le film débute un peu comme une production Walt Disney (on se demanderait presque si l'on n'a pas raté, dans le générique, le logo "château-de-la-belle-au-bois-dormant-entouré-de-l'arc-en-ciel-crée-par-la-fée-clochette"...  oui, oui, je suis sûre que vous voyez lequel!), la voix du narrateur nous ramène à la réalité : non, nous n'assistons pas à une projection d'un film pour enfants! Assez rapidement, elle tient des propos certes très drôles, mais furieusement politiquement incorrects! Et ce n'est que le début.
 
 
 
Le jour de Noël, John reçoit de la part de ses parents un adorable Teddy Bear couleur crème. Un vrai doudou comme les aiment les enfants. L'objet rassurant par excellence. Le petit garçon formule un voeu: il souhaiterait que Ted prenne vie et devienne son meilleur pote. Au lendemain de Noël, le voilà exaucé! Ted parle et les deux compères sont dès cet instant inséparables: des potes du tonnerre!
Ted devient célèbre, passe dans tous les Late Show  US des années 80, au téléjournal, sur les chaînes de prédications... mais l'amitié entre lui et John reste intacte. 
 
 
 
Et les voilà 27 ans plus tard... en ménage à trois. John a une petite amie, et son prénom c'est Lori (Mila Kunis). La cohabitation durera-t-elle?
 
 
 
 
"Ted" est un film irrévérencieux, grossier mais jamais vulgaire, déjanté, bourré de références à tout ce que nous, trentenaires et quarantenaires, avons adoré étant ados. De "Star Wars" à "Indiana Jones", d'"E.T." à "Top Gun", en passant par "K2000" et "Flash Gordon". Oui, on prend son pied! C'est délicieusement trash. Des clins d'oeil en permanence qui mettent furieusement de bonne humeur. Deux trois longueurs cependant, mais on les pardonne aisément. Il ne faut pas oublier non plus la tendresse, oui, parce qu'il y a de la tendresse dans ce film régressif. Il parle également de ces amitiés profondes et sincères, du/ de la meilleur/e ami/e, celui ou celle dont la présence peut représenter un poids pour le partenaire. De ces modus vivendi qui s'installent afin de ne léser personne. Et de cet enfant intérieur que nous avons tant de peine à faire taire. Oui, parce qu'à 35 ans, il faut être adulte, sérieux... foutaises! Laissons cet enfant qui sommeille en nous prendre la parole de temps en temps, cela nous permettra de nous émerveiller encore et encore et de délirer comme on savait si bien le faire!
 
 
 
Seth MacFarlane (qui prête sa voix et ses mouvements à Ted) signe son premier long métrage, dans la même veine (quoiqu'un peu moins incisif) que "American Dad" qu'il a crée ou "Johnny Bravo" dont il a été le scénariste. Un ton insolent, cynique, un humour au rasoir, qui fait mal. Dommage que la traduction française soit poussive et maladroite. Gageons que si les cinémas de ma ville avaient proposé une version originale sous-titrée, j'aurais sans doute été encore plus élogieuse. Le film perd certainement 30% de sa force avec cette traduction misérable. Il suffit de visionner la bande-annonce en v.o. pour s'en rendre compte... mais allez-y quand même parce que franchement, qu'est-ce qu'on se marre!
 
 
 
Votre Cinécution
 

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