Nancy Holofcener, surtout réputée pour avoir réalisé des téléfilms ou des
épisodes de séries telles que Six Feet Under ou Sex and the City est aux commandes d'All about Albert…et ça se voit.
Eva (Julia Louis-Dreyfus) est
masseuse. Elle adore son job. Lors d’une soirée chez des amis, elle fait la
connaissance d’Albert (le regretté James Gandolfini). Rapidement ils sont
attirés l’un par l’autre et deviennent amants. Eva sympathise avec Marianne, en
la massant à domicile. Elle ne sait pas tout de suite qu’elle est l’ex-femme d’Albert.
Marianne parle de son ex avec beaucoup d’indélicatesse, mettant en avant
principalement ses défauts. Tout cela crée la confusion chez Eva…
Passé l’histoire plutôt
croquignolette de deux quadras divorcés qui retrouvent des sensations d’ados en
redécouvrant les premiers papillons que procurent le début d’une nouvelle
relation amoureuse, il n’y a pas grand-chose à retenir. Les quiproquos sont
plutôt lourdauds et « téléphonés » comme on dit par chez moi.
Les personnages d’Eva et d’Albert
– même si Gandolfini est très touchant en gros nounours au cœur meurtri – ne
sont pas très intéressants. Ils manquent cruellement de profondeur. Tout est
très superficiel, alors que ce genre de nouveaux départs sont plutôt, dans la
vie hors cinéma, des moments délicats qui font remettre sur la balance toutes
ses envies, ses désirs et ses espoirs.
Certes on passe un bon moment, on
sourit, on s’attendrit, mais au cinéma, on attend un peu plus qu’un ersatz de
téléfilm. On a le sentiment d’être chez soi, un dimanche après-midi pluvieux,
affalé sur notre sofa, à zapper et à tomber par hasard sur une jolie bluette.
Une jolie bluette, mignonne, c’est
à peu près tout ce que l’on peut dire d’ All about Albert. Si vous pouvez faire
l’économie de CHF 16.-, n’hésitez pas. Réservez-vous pour un agréable moment un
dimanche soir sur la première chaîne française, dans quelques mois.
16.02.2014/ST
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