Un communiqué du Festival International de Films de Fribourg nous apprend une merveilleuse nouvelle, quelques semaines après l'annonce de sa rétrospective exceptionnelle "Histoire du cinéma iraniens par ses créateurs", pour laquelle 14 cinéastes iraniens, parmi les plus grands, ont désigné les meilleurs films de leur pays. Cette merveilleuse nouvelle, c'est la venue à Fribourg, de Jean-Pierre et Luc Dardenne. Ils seront présents le samedi 29 et dimanche 30 mars et seront accompagnés de quelques uns de leurs complices.
Qui sont les Frères Dardenne? Ils comptent parmi les cinéastes contemporains les plus influents et les plus inspirants. Ils sont connus pour être les militants d'un cinéma réaliste, social et engagé. Un peu les Ken Loach ou les Mike Leigh belges. Le grand public les découvrira en 1996 lorsque La
Promesse sera sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Ce film, porteur de thèmes qui leur seront chers à l'avenir, tels les rapports entre parents en enfant, la jeunesse égarée ou encore une société en perdition, leur ouvrira la porte vers un public moins confidentiel et initiera un parcours glorieux. Fait rare dans l'histoire du Festival de Cannes, ils obtiendront deux fois la palme tant convoitée: en 1999 avec Rosetta (Emilie Dequenne obtiendra d'ailleurs le prix d'interprétation féminine) et en 2005 avec L'Enfant. Le Grand Prix du Jury leur sera décerné en 2011 pour Le
Gamin au vélo.
Les frères Dardenne ont une grande capacité à susciter l'empathie du spectateur envers les protagonistes de leurs films. Cependant, ils s'abstiennent de tout jugement et n'hésitent pas à prendre de la distance avec leurs personnages, les rendant capables du meilleur comme du pire. Deux jours et deux nuits, leur dernier film, devrait sortir en 2014.
Au FIFF, c'est une autre facette, plus discrète, de leur travail qu'ils viendront présenter: celle de producteurs. Ils dirigent, depuis 1977, leur atelier de production: Dérives, entièrement dédié au cinéma documentaire. Si on ne connaît pas, à l'heure actuelle, les films qu'ils présenteront, on peut tout de même signaler que parmi les films qu'ils ont produits ces dernières années figurent L'Exercice
de l'Etat de Pierre Schöller, La
Part des Anges de Ken Loach et Au-delà
des Collines du génial Cristian Mungiu. Mais mon petit doigt me dit que nous aurons probablement la chance de voir des longs métrages et des documentaires moins connus, tels Stormy
Weather de Solveg Anspach, Le
Soleil assassiné d'Abdelkrim Bahloul, Rwanda,
les collines parlent, un documentaire de Bernard Bellefroid ou encore La
Devinière de Benoît Dervaux.
Mais tout cela n'est que supposition pour l'instant. La liste complète des films projetés sera divulguée le 12 mars prochain.
Ce dont on peut être certains, c'est que nous allons probablement voir des films qui vont laisser des traces, comme le confient les frères belges à la curatrice de la section, Elise Domenach : " Les films qu’on produit nous «impressionnent»; ils laissent des traces en nous. Leurs personnages, leurs gestes, leurs souffrances sont restés quelque part dans nos têtes"
Nous en aurons le cœur net du 29 mars au 5 avril prochains, lors de la 28ème édition du FIFF.
ST/03.01.14
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