Ah, le réalisme magique... je crois que l'on n'a jamais trouvé mieux pour parler et panser les blessures profondes de l'humain, que ce soit en peinture, en littérature, et dans le cadre de cette chronique, dans le cinéma.
Plusieurs fois au FIFF, et heureusement aussi dans le circuit cinématographique ordinaire, il nous a été donné l'occasion de prendre conscience des troubles de notre société et des effets collatéraux sur les hommes via ce canal d'expression. Lorsque la réalité quotidienne, historique, fusionne avec l'imaginaire, que des éléments magiques, merveilleux, surréalistes, fantastiques, viennent au secours des âmes.
Le hasard de ma sélection m'a plongée dans cet univers durant toute cette seconde journée. Cela dit, je ne crois pas tellement au hasard... probablement qu'inconsciemment, c'est exactement ce dont j'avais besoin : un peu de merveilleux.
Je vais m'arrêter sur deux films, au risque de frustrer certains. Mais voilà, c'est un choix. Les occasions de parler de vive voix des autres films ne manqueront pas.
AYITI MON AMOUR de la réalisatrice haïtienne Guetty Felin m'a émerveillée. J'ai rarement vu une personnalité aussi solaire et douce. Douceur ne rime pas avec faiblesse. Il y a chez cette femme une force phénoménale qui transparaît. En début de projection, elle nous a invités à nous laisser bercer. Ce film est fait pour ça. 1 heure 30 à entendre en permanence le bruit de la mer, ça vous procure une sérénité dingue. Rajoutez à cela une histoire qui a tout du conte qu'on vous susurre à l'oreille et ça vous remplit le cœur.
Alors oui, ça parle d'amour. Amour filial, amour sensuel, amour de la terre. Ces trois formes d'amour se trouvent au début du film dans des situations fragiles. Un fils tente de faire le deuil quasi impossible de son père, un pêcheur est au chevet de sa femme malade et une île, Haïti, qui tente de se reconstruire après le terrible tremblement de terre de 2010.
Guetty Felin prend tout ce petit monde dans ses bras et recolle les morceaux les uns après les autres, comme une mère qui réconforte son enfant. C'est beau. C'est tendre. Cette tendresse toute maternelle est complétée par la magie de la mythologie vaudou. Vous saviez vous que selon la mythologie vaudou, les âmes devaient d'abord passer une année et un jour dans la mer, avant de pouvoir trouver le repos éternel? Je l'ai découvert. 300'000 personnes ont disparu lors du tremblement de terre. 300'000 personnes dont les familles n'ont pas pu entamer un réel processus de deuil, faute de corps. Être confronté à la dépouille d'un être cher, aussi dur que ce soit, permet d'entamer le processus de deuil. C'est une étape dont ont été privées toutes ces personnes. En quelque sorte, ce sont 300'000 âmes qui errent.
Guetty Felin intègre avec subtilité et finesse des clés de compréhension magiques dans son film. Haïti est en dialogue avec le monde, mais c'est Haïti qui, pour une fois, tient le crachoir. Et c'est bouleversant de sincérité. Certaines images ne vous quittent plus, comme ces vêtements que la mer renvoie sur les bords de plages. Cette danse que l'on observe, un petit peu voyeur ou témoin du bonheur retrouvé, c'est selon, depuis l'encadrement d'une porte. Ce dialogue entre un poète et sa muse imaginaire qui finira par se matérialiser. Ce jeune homme qui lorsqu'il se découvrira un pouvoir particulier soignera une vieille femme et par-là même soignera sa propre blessure profonde. Ce film redonne foi, non seulement en la vie, mais en l'amour. A une époque où le mot "amour" est presque devenu un gros mot, où certaines personnes pensent que le prononcer écorche les lèvres, que le vivre est une faiblesse, Guetty Felin lui redonne ses lettres de noblesse. Merci.
Dire que j'attendais avec impatience THE DAY I LOST MY SHADOW de Soudade Kaadan est un euphémisme. Depuis OBSCURE, en 2017, je n'ai eu de cesse de suivre cette réalisatrice syrienne née en France. Qui a pu oublier ce documentaire bouleversant qui nous a permis de passer du temps avec Ahmad. Un jeune garçon qui ne veut pas se souvenir qu'il est syrien. Traumatisé par la guerre, il préfère se murer dans le silence et le sommeil. Oublier l'horreur, échapper à la réalité, avec ses armes d'enfant. Qui a pu oublier Batul, cette fillette qui a vu un homme se faire décapiter sous ses yeux et qui, lorsqu'elle parle de cet épisode semble comme déconnectée d'elle-même. Son innocence a jamais détruite, perdue. J'en ai eu le cœur brisé. Profondément humain, réalisé avec pudeur et justesse, OBSCURE m'avait bouleversée. Je n'ai jamais réussi à oublier le regard de Batul, le silence d'Ahmad. Avec eux, ce sont les visages de milliers d'enfants touchés par la guerre à travers le monde qui défilent devant mes yeux. Ces enfants traumatisés, dont les rêves, s'ils en ont encore, porteront à jamais l'odeur du sang. Que peut-on leur souhaiter, si ce n'est une résilience au-delà de l'imaginable? Comment rendre l'insouciance, qui devrait faire partie intégrante de l'enfance, à ces petits êtres? Ces questions sans réponses sont quasi insoutenables pour l'adulte privilégiée que je suis.
THE DAY I LOST MY SHADOW est le premier long métrage de fiction de Soudade Kaadan. On y retrouve toute la délicatesse de cette réalisatrice qui le don de me bouleverser.
Sana, alors que la guerre éclate à Damas, tente de préserver son enfant des ravages de la guerre. Elle essaie, malgré les coupures d'électricité régulières, de continuer à lui préparer à manger, à laver son linge. Elle essaie d'insuffler de la normalité dans son quotidien d'enfant. Toutes ces différentes façons de dire "je t'aime, je prends soin de toi". "N'aie pas peur" n'a-t-elle de cesse de lui répéter.
Un jour, la coupure d'électricité dure plus longtemps que d'ordinaire. Les réserves de gaz arrivent à leur fin et cela devient impossible de préparer un repas chaud pour son fils. Sana part alors à la recherche d'une nouvelle bonbonne de gaz. Où est le réalisme magique là-dedans vous allez me demander... il arrive lorsque Sana croise Reem et Jalal. Sana remarque rapidement que Jalal n'a plus d'ombre. Cela l'interpelle, l'inquiète. Trois jours de périple pour trouver une bonbonne de gaz. Trois jours à être confrontée aux horreurs de la guerre, à ses conséquences. Elle réalise petit à petit que Jala est en réalité mort, mais qu'il est encore là car Reem, sa sœur, n'arrive pas en faire le deuil et n'arrive pas à annoncer à sa famille que le second fils est également décédé. C'est troublant, et tellement révélateur de la brutalité de la mort dans ces zones de conflits.
Encore une fois, l'utilisation de cet élément surréaliste, permet de prendre pleinement conscience de l'horreur. C'est un moyen pour rendre supportable, pour nous spectateurs, l'inadmissible, tout en nous préservant des images réelles. Cela dit, mon imagination fonctionne tellement, qu'en général, et dans ce cas particulier, c'était insupportablement douloureux. Lorsque Sana, de retour à la maison, enclenche la cuisinière, se met à table avec son fils et que sa propre ombre disparaît, notre imagination s'affole. Soudade Kaadan nous laisse seuls avec ce sentiment de tristesse profonde, mais nous invite à réfléchir intensément. Mais que peut-on faire? Une fois de plus, à notre échelle, nous sommes impuissants. On ne peut que constater, parler. Comme le disait si justement Jean Cocteau: "On ferme les yeux des morts avec douceur, c'est aussi avec douceur qu'il faut ouvrir les yeux des vivants". Pour que cela cesse.
ST/ 17 mars 2019
THE DAY I LOST MY SHADOW est le premier long métrage de fiction de Soudade Kaadan. On y retrouve toute la délicatesse de cette réalisatrice qui le don de me bouleverser.
Sana, alors que la guerre éclate à Damas, tente de préserver son enfant des ravages de la guerre. Elle essaie, malgré les coupures d'électricité régulières, de continuer à lui préparer à manger, à laver son linge. Elle essaie d'insuffler de la normalité dans son quotidien d'enfant. Toutes ces différentes façons de dire "je t'aime, je prends soin de toi". "N'aie pas peur" n'a-t-elle de cesse de lui répéter.
Un jour, la coupure d'électricité dure plus longtemps que d'ordinaire. Les réserves de gaz arrivent à leur fin et cela devient impossible de préparer un repas chaud pour son fils. Sana part alors à la recherche d'une nouvelle bonbonne de gaz. Où est le réalisme magique là-dedans vous allez me demander... il arrive lorsque Sana croise Reem et Jalal. Sana remarque rapidement que Jalal n'a plus d'ombre. Cela l'interpelle, l'inquiète. Trois jours de périple pour trouver une bonbonne de gaz. Trois jours à être confrontée aux horreurs de la guerre, à ses conséquences. Elle réalise petit à petit que Jala est en réalité mort, mais qu'il est encore là car Reem, sa sœur, n'arrive pas en faire le deuil et n'arrive pas à annoncer à sa famille que le second fils est également décédé. C'est troublant, et tellement révélateur de la brutalité de la mort dans ces zones de conflits.
Encore une fois, l'utilisation de cet élément surréaliste, permet de prendre pleinement conscience de l'horreur. C'est un moyen pour rendre supportable, pour nous spectateurs, l'inadmissible, tout en nous préservant des images réelles. Cela dit, mon imagination fonctionne tellement, qu'en général, et dans ce cas particulier, c'était insupportablement douloureux. Lorsque Sana, de retour à la maison, enclenche la cuisinière, se met à table avec son fils et que sa propre ombre disparaît, notre imagination s'affole. Soudade Kaadan nous laisse seuls avec ce sentiment de tristesse profonde, mais nous invite à réfléchir intensément. Mais que peut-on faire? Une fois de plus, à notre échelle, nous sommes impuissants. On ne peut que constater, parler. Comme le disait si justement Jean Cocteau: "On ferme les yeux des morts avec douceur, c'est aussi avec douceur qu'il faut ouvrir les yeux des vivants". Pour que cela cesse.
ST/ 17 mars 2019
Je me demande parfois à quoi aurait ressemblé ma vie si je n'avais pas contacté le Dr Ajayi, le lanceur de sorts / prêtre vodoo. mon mari est un homme attentionné et aimant mais depuis environ 6 mois il a été éloigné de moi et des enfants, il ne se soucie plus de notre bien-être et dort à peine à la maison, je l'ai supplié plusieurs fois mais tous mes appels sont sourds oreilles pour être des amis sincères, ces 6 mois ont été un enfer pour moi. J'ai même essayé d'organiser des conseils pour lui et moi-même, mais il a toujours refusé, alors je suis allé chercher de l'aide et j'ai discuté du problème avec mon amie proche Arina.Elle m'a parlé de ce grand médecin appelé le Dr AJAYI qui a aidé sa cousine dans son mariage. J'étais sceptique mais j'ai décidé d'essayer, j'ai expliqué tout ce qui se passait dans ma famille au Dr AJAYI et il m'a dit de faire certaines choses à la maison, j'ai suivi toutes ses instructions et à ma plus grande surprise, mon mari est rentré à la maison le troisième jour, disant qu'il ne sait pas ce qui lui est arrivé et qu'il est désolé pour ce qu'il a fait subir à moi et à mes enfants, maintenant nous vivons en famille et DR AJAYI doit être remercié pour cela, il est vraiment un vrai lanceur de sorts doué de naissance, si vous traversez une période difficile dans votre relation et avez besoin d'une solution, ne soyez pas timide ou ne vous cachez pas en silence, contactez DR AJAYI aujourd'hui et récupérez votre bien-aimé. vous pouvez le joindre via son Email: Drajayi1990@gmail.com ou Whatsapp OU numéro Viber: +2347084887094 Vous nous revenons pour me remercier, c'est une promesse.
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