vendredi 30 mars 2012

FIFF 2012 - Vendredi 30 mars

Ce fut la journée où j'ai pu exprimer, avec beaucoup d'émotion, une voix chevrotante et des yeux mouillés à quel point j'avais aimé Goodbye le film de Mohammad Rasoulof.



Mohammad Rasoulof à qui j'ai aussi pu dire toute l'affection que j'avais pour le cinéma iranien, qui est juste un cinéma magnifique. Toute l'admiration que j'avais pour lui, pour ses collègues, Jafar Panahi, Asgar Farhadi, Abaas Kiarostami ou Mania Akbari. Emu, Rasoulof m'a ouvert les bras et nous nous sommes serrés dans les bras très fortement. Ce fut un moment intense, humain, qui restera dans ma mémoire.

 

The Last Christeros - Matias Meyer



A la fin des années 1920, le gouvernement mexicain ferme les lieux de cultes et condamne les hommes de Dieu et toutes les démonstrations de foi. Une poignée d'hommes résiste. Leur chemin de croix commence alors. Un film où il ne se passe pas grand chose, mais où la réalisation est sublime. Une photographie à tomber par terre. Des plans d'une grande beauté. Des chants traditionnels mexicains magnifiques. Un film qui n'a pas beaucoup de dialogues et qui par-là même invite à la réflexion sur sa propre foi. Finalement, avoir la foi, c'est quoi? Jusqu'où sommes-nous capables d'aller pour affirmer cette dernière et quelle place prend-t-elle dans notre vie?

 

The Zebra - Fernando Leon


Le générique de début nous fait presque penser à du Kusturica. Un désert, deux acrobates, un zèbre. Tout de suite on sent que l'on va assister à une projection d'un film, qui par son originalité, risque bien de marquer les mémoires.
Leandro et Odon sont deux bandits. Ils abattent les deux saltimbanques et s'emparent de leur zèbre. Ils le nomment Foquer. Et ce n'est pas un zèbre, non, c'est un cheval africain (!). Nos deux bandits souhaitent rejoindre les troupes révolutionnaires du Général Obregon. D'aventures en aventures, au fil de rencontres et de situations cocasses, nos deux héros rejoignent finalement les troupes du Général Obregon. Le film est une vraie comédie que je serais tentée de qualifier de surréaliste. Je m'en souviendrai de ce Zèbre!

 

Sex and Zen: extreme ecstasy 3D - Christopher Sun


Un film qui a fait salle comble! Un film dans la plus pure tradition des séances de minuit! Du sexe, du gore, du "Mais qu'est-ce que c'est que ce truc?".
Wei Yangsheng est un érudit vaniteux de la dynastie Ming. La vie est courte et il faut poursuivre le désir sexuel et faire autant d'expériences sexuelles que possible, aussi longtemps que la vie nous le permet. Le sexe, une quête du plaisir et de l'endurance sexuelle pour l'éjaculteur précoce Wei, le conduiront jusqu'à l'ultime nirvana, le renoncement. Dit comme cela, on se dit: "Wouaw!". Mais quand on voit le film, on continue à dire: "Wouaw!". Mais d'une autre manière! Des sexes démesurés, des scènes de viols, des couteaux volants, du gore, ce film est une hallucination et en 3D s'il-vous-plaît! La salle a été interactive, a applaudi des scènes, a rigolé, ma voisine a même lancé quelques: "Beurk!".
Pour parler un peu plus sérieusement, n'oublions pas que les Midnight Screenings ont rendu certains films qui ont transité par-là, cultissimes. J'en veux pour preuve Eraserhead de David Lynch, El Topo d'Alejandro Jodorovsky ou encore The Rocky Horror Picture Show de Jim Sharman, pour ne citer qu'eux. Des films dont personne ne voulait, mais dont on ne pourrait plus se passer! Je ne dis pas que je ne pourrais plus me passer de Sex and Zen, mais relevons tout de même que c'est le film qui a battu Avatar de James Cameron à Hong-Kong et Taïwan!

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