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samedi 14 juillet 2012

TO ROME WITH LOVE - Woody Allen - 2012



"Penso che un sogni cosi non ritorni mai piu"... Maintenant que vous avez bien cette mélodie en tête, et soyez certains qu'elle va vous poursuivre, rentrons dans le vif du sujet.

Après une première toute petite escapade italienne en 1996 dans "Tout le monde dit I love you", suivie de plein d'autres balades européennes, c'est à Rome que Woody Allen nous invite.  On se demande presque s'il n'a pas été engagé par l'office du tourisme de la ville éternelle, tant le scénario est léger et laisse la plus grande place à la ville.


Le film débute sur un carabinier qui règle la circulation et qui, surpris par la caméra, provoque quelques accidents. Il s'avère que cet homme sera le narrateur des premières minutes du film. Il nous présente les quatre couples, les quatre histoires parallèles, que nous suivrons durant 1h40.


Dans le désordre, nous avons:

- Leopoldo Pisanello (Roberto Benigni), un romain pure souche, dont la vie est réglée comme du papier à musique. De son réveil à 7 heures du matin au petit-déjeuner en famille en passant par son job, la vie de Leopoldo est monotone, prévisible. Jusqu'au jour où il se fait entraîner, sans raison apparente, dans le grand cirque médiatique et devient une star. Ce qui pourrait être une satire sociale tourne presque au burlesque, en ne faisant qu'effleurer le "drame" que peut engendrer une célébrité télévisuelle instantanée : le retour à l'anonymat.

- Jerry (Woody Allen) et Phyllis (Judy Davis). Lui est un metteur en scène d'opéra à la retraite et elle est psychiatre. Ces deux new-yorkais débarquent à Rome pour rendre visite à leur fille Hayley qui s'est entichée d'un romain, Michelangelo. Ils font alors la connaissance des parents de Michelangelo et plus particulièrement de son père, Giancarlo (Fabio Armiliato) qui travaille comme croque-mort. Ce dernier est doté d'une voix exceptionnelle, tout particulièrement lorsqu'il chante sous la douche. Son rêve? Interpréter "Pagliacci" de Ruggero Leoncavallo. Les amateurs d'opéra apprécieront les envolées lyriques de Fabio Armiliato, ténor italien en vogue, et les moins férus, les astuces mises en place pour que Giancarlo réalise son rêve.





- Jack et Sally, deux étudiants américains qui se sont installés à Rome, le temps de leurs études. Leur couple sera mis à l'épreuve avec l'arrivée de Monica, une starlette mythomane qui selon Sally, aurait le pouvoir de faire céder tous les hommes.

- Antonio et Milly. Un couple de jeunes mariés tout droit débarqués de leur province pour une lune de miel romaine. Rapidement, ils se perdent dans la ville éternelle, surtout Milly, partie à la recherche d'un coiffeur. Ils vont être confrontés au dilemme de l'adultère... chacun de leur côté... alors? Plongera, plongera pas?

Et il ne faut pas oublier les rôles secondaires : Anna (Penelope Cruz), à la plastique qui ferait pâlir Anita Eckberg, en moins distinguée, et John (Alec Baldwin), architecte américain de renommée internationale. John dont on ne sait pas vraiment si le personnage est réel ou tout droit issu de l'imagination de Jack.



Il est question de sexe, de désir, d'adultère, d'opéra... des sujets traités avec moins de finesse que d'ordinaire. De loin pas le meilleur Woody Allen, mais un film léger qui se laisse regarder. On peut être cueilli un vendredi soir après une semaine de travail, juste pour déconnecter et voyager les fesses dans un fauteuil rouge. On a envie de siroter un campari sur une piazza romaine et de contempler les siècles d'histoire qui défilent sous nos yeux. Une invitation à la paresse. Cela dit, on souhaite ardemment que Woody retraverse l'Atlantique et abandonne sa pseudo vocation de guide touristique, en laissant derrière lui les bluettes un peu fades...




Votre Cinécution

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