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mercredi 9 mai 2012

DARK SHADOWS - Tim Burton - 2012

"Dark Shadows est une comédie horrifique fantastique de Tim Burton." Wouaw! A première lecture on se dit: "ça va en jeter!"... mais seulement si l'on n'a pas vu la bande-annonce, car cette dernière rend plus que sceptique.



Tout commence par un prologue de 5-6 minutes. Les images (de synthèses) sont sombres, rappelant le début de Sweeney Todd (que personnellement j'adore!). Liverpool 1752, le port et ses bateaux, la nuit. On se dit: "Oui, oui, oui, Tim est de retour après s'être perdu sur Alice.". Mais c'est sans compter sur la suite.

 La famille Collins quitte l'Angleterre pour aller faire fortune de l'autre côté de l'Atlantique, avec leur fils Barnabas (Johnny Depp, encore une fois maquillé à outrance. On en viendrait presque à oublier à quoi il ressemble réellement). Les Collins font fortune avec une entreprise de conserves de poissons. Ils deviennent puissants, possèdent un manoir et ont une ribambelle de serviteurs. Parmi eux, Angélique Bouchard (Eva Green, à la plastique irréprochable, mais que j'aurais préférée un peu plus diabolique et moins excentrique). Angélique est éperduemment amoureuse de Barnabas. Mais Barnabas, bien qu'ayant cédé à l'appel de la chair avec elle, est amoureux de Josette. Angélique, folle de jalousie, pousse Josette au suicide et transforme Barnabas en vampire. Elle l'enferme dans un cercueil et l'enterre "vivant". Le générique démarre avec une musique des Moody Blues (http://youtu.be/9muzyOd4Lh8).



1970. Un train défile dans le paysage. A son bord, Victoria. Jeune femme new-yorkaise qui vient d'être engagée comme gouvernante auprès de la famille Collins à Colinwood. Arrivée au manoir des Collins, Victoria est accueillie par Elizabeth (Michelle Pfeiffer, qui ressemble de plus en plus à Madonna, ou est-ce l'inverse?). Il y a toute une petite faune qui vit dans ce manoir. Il y a Roger, le frère d'Elizabeth et son fils, David. Carolyn, la fille d'Elizabeth, adolescente caractérielle, allumée et allumeuse, qui se trémousse sur les musiques de T-Rex (http://youtu.be/TVEhDrJzM8E). Et pour finir, le Dr. Hoffmann, interprétée par Helena Bonham Carter, qui une fois de plus tient le rôle le plus déjanté, celui d'une psychiatre dépendante aux anxiolytiques et à l'alcool et qui court après une jeunesse perdue. Bref, une maison de fous.



Lors de travaux dans la forêt, des pelleteuses tombent sur un cercueil, celui de Barnabas. Il est enfin libéré après 200 ans de captivité. Et il a soif. Et il ne se prive pas pour s'abreuver du sang de tous les ouvriers. Mais ne vous attendez pas à une belle scène de vampirisme, non, c'est d'un grotesque! Et là commence toute une série de références aux Visiteurs de Jean-Marie Poiré. Du M doré et "néonisé" de McDonald, qui avec ses 9 millions "d'adhérents" est considéré comme le diable ou encore la voiture sur la route déserte (la charriotte du diable). Bref, Barnabas, c'est le "Cousin Hub' ". Il débarque au manoir des Collins et découvre que ses parents éloignés sont dans une mauvaise passe. Les affaires de la conserverie vont mal, une autre entreprise, Angel Coast, a pris le pouvoir dans la ville de Collinwood. La patronne d'Angel Coast n'est autre qu'Angélique Bouchard, sorcière et ancienne employée de Barnabas. S'engagent entre eux d'âpres négociations. Angélique arrivera tout de même a obtenir les faveurs sexuelles de Barnabas lors d'un "rodéo" pseudo-érotique, aux figures "matrixiennes" et sur une musique de Barry White! Du grand n'importe quoi! Le final est tout simplement un grand "fous-y-tout"! Avec une Eva Green/Angélique qui finit en femme chewing-gum telles Meryl Streep ou Goldie Hawn dans La Mort vous va si bien de Robert Zemekis. Bref, Dark Shadows c'est une succession de gags à 2 francs, de plans "clichés". Une mise en scène prévisible. Aucune surprise, aucun second degré (et pourtant, spécialiste du 2ème voir 3ème degré, j'ai cherché... je n'ai pas trouvé et j'ai attendu et cela n'est jamais venu, zaï zaï zaï zaï...). Hormis la scène où  Johnny Depp cite "The Joker" (http://youtu.be/eYwKGDe7AnQ) dans le texte, reléguant Shakespeare au rang de "poète débutant", il n'y a rien à retenir de ce film.  Vous pouvez sans autre attendre le passage de ce film sur petit écran. Parce que 112 minutes d'ennui, c'est long. Très long.

Votre Cinécution

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